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Suisse : Roger de Weck devient le nouveau directeur général de SRG SSR idée suisse

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Le bâtiment principale de la SF à Zurich.

Publié le 19 mai 2010
À la surprise générale, Roger de Weck a été nommé mardi à Berne comme successeur d'Armin Walpen au poste de directeur général du diffuseur national SRG SSR idée suisse. Le Fribourgeois, âgé de 56 ans et professionnel des médias reconnu, prendra ses fonctions dès le 1er janvier 2011.

Pour la première fois depuis la fondation de la SSR en 1931, ce n'est pas le Conseil fédéral qui a entériné le choix du conseil d'administration mais, selon les nouveaux statuts du groupe, l'assemblée des 41 délégués. La décision a été prise entre deux candidats finalistes sans qu'aucune information n'aie filtré à l'extérieur, bien que de nombreuses rumeurs aient circulé ces derniers mois. Parmi les nombreuses personnalités citées dans les médias pour ce poste, on pouvait ainsi trouver les noms de l'ancienne conseillère fédérale Ruth Metzler, le conseiller national et journaliste Filippo Leutenegger, l'ancien président de Swisscom Jens Alder ou encore le directeur de l'Office fédéral de la communication Martin Dumermuth.

Après la réunion, le choix de l'assemblée a été communiqué à la presse par le président du conseil d'administration de la SSR Jean-Bernard Münch, qui a loué les qualités managériales du nouveau directeur et s'est déclaré certain que ce dernier saura, grâce à son réseau professionnel, « faire le lien entre les mondes politique, scientifique et économique ».

Né à Fribourg, Roger de Weck est titulaire d'une licence en sciences économiques de Saint-Gall|. Il a travaillé pour de nombreux médias, tout d'abord comme journaliste en Suisse romande, puis est parti pour Zurich où il est devenu rédacteur en chef de plusieurs magazines. Il a enseigné au Collège d'Europe de Bruges ainsi qu'à Varsovie avant de prendre la présidence de l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève.

Le nouveau directeur aura de nombreux défis à relever au sein du groupe SSR, qui accumule les pertes financières depuis plusieurs années. Le déficit de l'année 2010, évalué à 75 millions de francs, laisse planer le risque de devoir supprimer une partie de l'offre, tout en obligeant la SSR à procéder à une réforme structurelle regroupant, pour chaque région linguistique, la télévision et la radio au sein d'une entité unique. Cette nouvelle organisation devrait provoquer la suppression d'une centaine d'emplois d'ici à 2014. Le nouveau patron devra également convaincre les politiciens fédéraux d'accorder plus de moyens à l'entreprise publique, soit via un relèvement de la redevance, soit en offrant plus de temps à la publicité.

Sources